Vent difficile
Arrivé sur le terrain j’ai sorti l’anémomètre afin d’avoir un repère factuel à mon entraînement du jour. Si Windy annonçait entre 9 mph et 21 mph en rafale, la première mesure n’affichait qu’un petit 3 mph. Là je me disais que ça allait être sport. Mais le vent prenait de la force au fur-et-à-mesure, voici son évolution lors de la séance:
J’avais commencé avec le standard mais c’était assez difficile de retrouver mes sensations; j’avais l’impression que le vent était très irrégulier. Ah le vent de terre ! En fin de séance, j’ai sorti le semi-ventilé car le standard était trop sur-toilé et les rafales rendaient même le semi-ventilé un peu sur-toilé aussi tandis que les passage creux sous-motorisaient ce dernier. Une séance bien difficile en somme.
Exploration du vol en pression
J’ai alors essayer d’autre combinaisons de réglage de mes poignées en espérant améliorer mon vol dans ces conditions difficiles. Je voulais explorer la mise en pression et la conservation de la poche durant le vol. Le Graal que tout pilote de 4 lignes cherche à atteindre pour rivaliser avec les top pilotes.
3e nœud pour plus de pression
Afin d’avoir plus de frein et donc plus de pression, j’ai essayé de mettre les lignes du hauts sur le 3e nœud en partout du bout au lieu de 5e qui correspond à mon réglage. J’étais alors incapable de décoller: le vent était trop faible pour moi ou bien mes lignes s’étaient-elle allongées lors des séances venteuses à Dieppe. Je ne pensais pas être ainsi scotché au sol au 3e nœud.
Une fois en l’air malgré tout à la faveur d’une bonne rafale, le réglage au 3e nœud confère au pilotage une mise ne marche arrière plus facile voire carrément sur-réaliste: le Djinn devient alors un CV dont la marche arrière semble être la marche normale. Il m’était très difficile de le mettre en marche avant. Je suis vraiment trop habitué au 5e nœud ou pas assez sensible à la mise en pression. J’ai trouvé là un axe d’amélioration certain car il faut être capable de voler même dans les vents de terre pourris !
Mise en pression avec le corps
La mise ne pression lors du démarrage du CV depuis un stop est clairement un autre axe d’amélioration. Pour le moment je me sers surtout du recul avec mes pieds. En vent relativement fort comme à Dieppe, l’effort à fournir est petit, mais en vent faible ou en vent de terre pourri, le recul avec les pieds demande plus d’effort. De plus avec la chaleur c’est épuisant.
En revanche, l’effet rechercher lors de cette mise en pression pour accélérer le CV n’est pas tant d’augmenter la vitesse du vent relatif comme on indoor mais de produire de la tension dans les lignes pour former la poche donc le recul nécessaire ne devrait pas être important. J’en arrive à la conclusion que les mouvements du haut corps (bras, épaules, tronc) devraient être suffisant.
Virage en marche arrière
Par rapport au bridage du b-serie, celui du Djinn requiert de se concentrer sur l’aile extérieure du virage. En marche avant il faut relâcher le frein de l’aile extérieur tout en gardant un léger freinage de l’aile intérieur. En marche arrière il faut accentuer le freinage de l’aile extérieure. C’est d’ailleurs un automatisme que je dois travailler.
Figure Tarzan
Cette figure consiste à faire des rotations pointes sur un axe horizontale toujours dans le même sens de rotation. Je l’appelle ainsi car cela me fait penser à Tarzan qui passe de liane en liane. J’arrivais relativement bien à la faire avec le b-serie mais un peu moins bien avec le Djinn même si je m’y emploie souvent et c’est visible dans mes vidéo. Cette fois j’ai enfin réussi a corriger mes réflexes acquis sur le b-serie pour ne garder que ce qui est nécessaire avec le Djinn.
En partant d’un position stop BA en haut il suffit:
- freiner une aile
- le CV fait un demi-tour
- arrivé BA en bas, relâcher l’aile jusqu’au stop et accélérer l’autre aile
- le CV continue sa rotation sur l’axe horizontal
Je ne sais pas si la compensation est nécessaire ou si je l’applique par automatisme inconscient mais en me focalisant uniquement sur le freinage et l’accélération j’arrive à un mouvement plus fluide. Je sais que le bridage et la flexibilité des barres du Djinn ont pour effet de répartir les forces et de garder la poche même dans les virages ce qui semble être le cas dans cette figure toute en rotation avec des mises en pression et des relâchements de pression.
J’ai pas mal de travail pour préparer quelque chose de montrable pour la fin du mois. Ah le confinement a bien réduit mon planning d’entraînement. Je vais passer à la vitesse supérieure d’autant que la séance du jour n’a fait que mettre en exergue le point à travailler: voler en pression même en vent pourri.
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