Je vais aborder dans cet article le sujet de la création de contenu visuel. Je vais couvrir les aspects de la prise de vue à sa diffusion. N’étant pas photographe ou vidéaste de formation ni même amateur, cet article ne prétend pas donner un cours. Je vais seulement montrer comment je procède pour produire le contenu de ce blog tout en montrant des idées pour aller plus loin.
Type de contenu
Les différents types de contenu
La création de contenu est un moyen de promouvoir la pratique du cerf-volant pilotable. C’est d’ailleurs un des objectif de l’association KITEJUST4FUN. Il ne vous a pas échappé que notre monde est hautement visuel surtout en matière de publicité. Que ce soit par l’image ou la vidéo, la diffusion de contenu est une bataille qu’il faut mener pour que la pratique gagne en visibilité. Nous distinguons donc 2 types de contenu :
- la photo
- la vidéo
Nous pourrions ajouter les contenus audio mais nous nous adresserions alors à un public déjà acquis à la pratique. En effet les podcast permettent de diffuser du contenu parlant du cerf-volant. Certes, mais ce n’est pas un vecteur qui va attirer de nouvelles personnes. Seuls ceux qui connaissent déjà la discipline seront intéressés par un podcast. Le podcast ne participent donc pas à la promotion « publicitaire » de la pratique. En effet comme cité plus haut capter l’attention du public passe aujourd’hui par des messages visuels.
Choix du type de contenu
Entre la photo et la vidéo le choix n’est pas facile. Si la photo peut paraître vieux jeu par rapport à la vidéo, la vidéo nécessitera un travail de mise en forme bien plus grand. Ce travail de post-production ne dois pas être négligé. Afin de nous faire une idée précise, nous allons donc lister les avantages et les inconvénient de chacun à travers une grille de lecture prenant en compte les critères suivants:
- la facilité de captation,
- les compétences et le moyens requis pour la captation du contenu,
- le travail de traitements pour produire le contenu final,
- et enfin la diffusion du produit final.
La photo
La prise de vue photographique est un moyen de promouvoir un sujet par l’image. Dans le cas du cerf-volant qui est un sujet hautement visuel, la photo est un moyen historique qui s’adapte bien au cerf-volant statique, loisir contemplatif. Si prendre une photo est de nos jour aussi facile que de dégainer son smartphone et d’appuyer sur un bouton, cette facilité est trompeuse.
En effet sans trop entrer dans les détails de la prise de vue elle même qui m’emmènerait dans un débat technique et artistique que je ne maîtrise pas, je peux affirmer que prendre une photo de pilotable qui transmet un émotion ou un message percutant requiert des compétences en photo qui ne sont pas à la portée du simple cerf-voliste. Ainsi le cadrage (côté artistique), le timing (le bon moment), les effets (zoom, profondeur de champs) demandent de faire appel à une personne dédiée à cette tâche. On le voit faire un belle photo de pilotable demande un travail à temps plein. Ce n’est donc pas ce le type de contenu le plus facile à mettre en œuvre et cela dès la phase de captation.
Le traitement des photos n’est pas très coûteux en moyen. Recadrage et autres traitements d’images sont à la portée de tous. La diffusion de photo sur les vecteurs numériques et internet ne souffre d’aucune difficulté non plus.
La vidéo
De l’autre côte la vidéo s’est imposée comme le moyen le plus percutant de promouvoir un sujet. C’est d’autant plus vrai si on compare par rapport à la difficulté de captation. Tout un chacun peut utiliser son smartphone et produire une vidéo dont l’impact sera bien plus grand qu’une photo. C’est le pouvoir des images qui bougent !
De plus contrairement à la photo où la captation est primordiale, la vidéo grâce à son impact très fort gommera les imperfections techniques et artistiques de la prise de vue. Bien-sûr l’effet sera meilleur si on dispose d’une cameraman dédié ou d’un matériel de haute performance mais la vidéo sera déjà plus percutante qu’une photo même avec de faibles moyens.
En revanche le point faible de la vidéo est la quantité de travail requis pour le post-traitement c’est-à-dire le montage de la vidéo finale. Enregistrer des prises de vue est facile. Ensuite il faut faire un montage digeste de toutes ces données. Cela demande d’utiliser des logiciels de montage vidéo. Il en existent sur smartphone mais ceux sur ordinateurs sont bien plus performants. Ce travail est consommateur en temps !
Enfin la diffusion de vidéo est aussi plus lourdes. Une fichier vidéo est plus gros qu’un fichier photo. Le choix de la plateforme de diffusion mérite également une attention particulière. La vidéo tout en étant la reine du type de contenu, demande une attention particulière une fois passé l’étape de la captation.
Mon choix de type de contenu
Lors de la création de contenu, je prends généralement quelques photos d’illustration sans réellement me soucier de l’aspect photographique. Je n’ai ni les compétences ni le matériel pour faire des photos un tant soit peu dignes d’intérêt. Je me concentre surtout à la captation de vidéo afin de maximiser l’impact promotionnel.
Le choix de la vidéo étant fait, je vais maintenant décrire comment je procède en détaillant les phases suivantes: la captation, la post-production et la diffusion en montrant à chaque fois la méthode et les moyens que j’utilise ainsi que les aspects légaux à prendre en compte.
Captation
Nous allons nous intéresser en premier lieu sur les moyens de captation puis sur la méthode. Tout d’abord il est évident qu’une caméra de prise de vue à 2000€ donnera de meilleurs images qu’une caméra à 20€. Cependant il faut mettre en regard la valeur de l’équipement de prise de vue avec la valeur du sujet ici le cerf-volant et se poser la question « est-ce que l’enjeu de promotion en vaut la peine ? » En effet mon activité principale n’est pas de faire des vidéo mais de faire du cerf-volant. Or sachant qu’un revo coûte environs 400€ est-ce que je suis prêt à mettre le prix d’un revo dans une caméra ?
Moyens techniques de base…
Pour la prise de vue j’utilise le plus souvent une caméra low-cost que j’ai achetée 20€. Elle dispose d’un grand angle qui prend des vidéo en HD classique. Elle est dans un boîtier étanche donc elle ne craint pas la pluie. Je la place sur un trépied de type Joby. Le grand angle permet de prendre la fenêtre de vol même si je n’ai pas l’espace nécessaire pour placer la caméra loin derrière moi. C’est vraiment la première caméra que je sors et sinon la seule en toute circonstance. Cependant la qualité vidéo est assez médiocre en temps nuageux et le grain est perceptible sur l’image.
Ensuite j’utilise aussi mon vieux smartphone Samsung S6 Edge dont la batterie est hors d’usage. Je le maintiens en vie tout simplement avec une batterie externe. Je prends des vidéo à la résolution HD classique. Il n’a pas de grand angle donc quand je le sors je dois le positionner correctement pour avoir la fenêtre de vol en entier. La qualité d’image st aussi meilleure qu’avec la caméra low-cost et je l’utilise quand je veux produire une vidéo de bonne qualité. Je la fixe sur un trépied de type Joby.
…aux moyens techniques plus sophistiqués
En outre j’utilise de temps en temps également mon smartphone Samsung S9+. Par exemple quand je veux faire des prises de vue particulières. C’est aussi le cas quand je dois réaliser des ralentis ou des effets « time motion » à l’aide d’une nacelle motorisée DJI OSMO Mobile 2. La nacelle stabilisatrice me permet aussi de faire des prises de vue en mouvement sans que la vidéo donne le mal de mer. Je pose mon S9 sur un trépied DJI mais n’importe lequel ferait l’affaire. J’effectue la prise de vue en HD classique.
Enfin exceptionnellement j’utilise un grand trépied pour faire des vidéo spécifiques comme des tutoriels. Le grand trépied permet d’avoir une prise de vue à hauteur d’homme. La caméra à hauteur d’homme rend la vidéo encore plus percutante en lui donnant un aspect documentaire professionnel.
J’ai également un drone de loisir mais la législation est très restrictive et les occasions de m’en servir sont rares. Pourtant c’est un outils fantastique qui permet de placer la caméra là où on veut.
Indispensable batterie de secours
On n’y pense pas souvent mais si une séance de CV dure quelques heures une séance de prise de vue peut prendre une journée entière. Il ne faut pas tomber à court de batterie ni d’espace de stockage.
J’utilise un chargeur autonome pour les accumulateurs de mon drone ce qui me double au moins l’autonomie de vol. Pour mes caméra j’ai une grosse batterie externe qui permet au moins de doubler leur autonomie également.
Pour le stockage au lieu d’avoir de multiple carte mémoires ou une énorme coûteuse, j’ai choisi d’investir dans une grosse clé USB et un adapteur OTG qui me permet de décharger caméra et drone afin de ne pas être à court d’espace.
Méthodes
Avoir un idée de ce que l’on va faire
Au le cinéma on passe beaucoup de temps à répéter les scènes, à attendre la bonne lumière etc. Or le temps c’est de l’argent et refaire une prise gaspille de la pellicule. C’est pourquoi il y a un scripte et les acteurs répètent leur texte et préparent leur rôle. Même si la carté mémoire coûte moins cher que des kilomètres de pellicule, la capacité de stockage et l’autonomie des batteries limitent la le temps d’enregistrement. Vous devez donc autant faire se peu prévoir ce que vous allez faire.
Cela peut-être : aujourd’hui je vais montrer des rotations ou aujourd’hui je vais réaliser les figures de compétition du ISKCB. On peut aussi se préparer et lorsqu’on est prêt procéder à l’enregistrement. Outre le fait d’économiser la batterie et ne pas se retrouver à court d’espace disque, faire ce travail préparatoire réduit le temps perdu en post-production. Trier 2 heures de vidéo pour ne sélectionner que 2 min n’est-ce pas fastidieux !
L’usage de drone pousse encore plus à préparer sa prise de vue. L’autonomie du mon modèle est assez faible 10-12 min par batterie. Même si j’ai 4 batteries, le temps de vol reste inférieur à 1h. Je n’ai donc pas du temps de vol à gaspiller.
Positionnement des caméras
C’est à mon sens le sujet le plus intéressant de ce chapitre sur la captation. Ce choix de l’angle de vue contient un volet artistique et un volet technique.
Pour ce qui est du volet artistique, le décors, le cadrage, la présence d’un objet faire-valoir sont autant d’élément qui sorte du cadre de ma compétence de cerf-voliste. Néanmoins pour avoir une idée, un monument remarquable, du mobilier urbains ou tout autre objet peut apporter de la diversité par rapport au classique parc ou plage. Voici quelques exemples que, modestement, je trouve jolis:
Quand au volet technique il est plus facile à aborder. Je distingue 2 types de vue. Les vues rapprochées qui mettent en scène le cerf-volant et/ou le pilote sont à distinguer des vues grands angles qui incluent le cerf-volant et le pilote dans un cadre plus large. Je vais détailler chacun d’eux et montrer comment je les mets en œuvre.
Vue rapprochée
Il s’agit de mettre le CV ou le pilote ou les deux dans le cadre. Cela va de la vue gros plan du CV ou d’une partie de son évolution à la prise de vue qui englobe toute la fenêtre de vol. Ces cas sont différents et demandent d’utiliser des moyen différents.
Le point commun est que la caméra n’est jamais placée en dehors du terrain de vol. C’est le cas le plus favorable. Je vais sur un spot et je place ma caméra sur le spot.
La fenêtre de vol
Il s’agit de placer la caméra devant le pilote pour filmer la fenêtre de vent. La caméra grand angle n’est pas nécessaire quand on est en 36 mètres. Si par contre on est lignes courtes, l’utilisation d’une caméra grand angle sera impératif.
La fenêtre de vol et le pilote de dos
Cette vue montre les déplacement du pilotes en même temps que le CV. C’est assez intéressant pour illustrer le reculer quand on monte et avancer quand on descend.
Si l’on dispose de suffisamment d’espace on pourra se passer de la caméra grand angle en plaçant la caméra loin derrière le pilote. Ainsi il n’obstruera pas le champs de la caméra et on pourra voir le CV. Sinon il faudra utiliser un grand angle si on doit placer la caméra juste derrière le pilote.
avec grand angle sans grand angle
En lignes courtes comme l’angle du CV va croître rapidement une caméra grand angle est également nécessaire.
Le CV et pilote de face
Il faut placer la caméra derrière la fenêtre de vol vers le pilote. Cette vue n’est possible qu’en ligne courte. En lignes longues cela oblige à poser la caméra loin derrière la fenêtre de vol rendant le pilotes très éloigné et pas très visible. En ligne courte, il n’est même pas besoin de grand angle car au zenith le CV s’éloigne de la caméra donc l’angle reste modéré.
Le CV et le pilote 3/4 arrière
Cette vue permet de filmer le CV en vol dans quasiment toute la fenêtre de vol et de voir le pilote de biais en rendant relativement bien visible les mains. Cette angle de vu pourra donc être utilisé quand on n’a qu’une caméra et que l’on veut en une seule prise avoir le CV et le pilote.
Le pilote
Dans ce cas il suffit de placer la caméra devant et vers le pilote. Elle sera posée au sol pour ne pas gêner les lignes. Elle devra être placée un peu loin afin de laisser un cadre suffisant au déplacement du pilote. A défaut et a moins de faire une prise de vu statique ou d’avoir des conditions de vent favorables, le pilote va bouger. L’utilisation d’une nacelle motorisée avec suivi de mouvement est alors bien utile.
Par ailleurs si on veut montrer le pilote de profil on pourra utiliser un grand trépied pour avoir une caméra à hauteur d’homme. Cela rend plus grand l’immersion du spectateur.
Vue grand angle
L’idée de la vue grand angle est de plonger le CV et le pilote au milieu d’un décor. La principale difficulté réside dans le faite qu’il faut placer la caméra en dehors du terrain de vol. Il faut donc quelqu’un pour gérer la caméra. Cela rend ce genre de vue rare. Avec mon drone je peux cependant prendre ce type de vue facilement.
Multi-caméra
Une vidéo qui présente plusieurs angles de vue sera plus agréable à regarder. Elle donnera tout de suite l’impression d’un travail soigné. Attention il ne s’agit pas seulement de varier les angles de vue de plusieurs scènes mais aussi de montrer une même scène sous plusieurs angles de vue !
On a le choix entre reproduire la même séquence de vol plusieurs fois en changeant la position de la caméra ou bien d’utiliser plusieurs caméra qui filment en même temps la même séquence de vol. Il va de soi que le second choix fait gagner un temps précieux.
Post-production
Maintenant que l’on dispose d’un imposant stock de matière première brute nous allons pouvoir fabriquer notre contenu promotionnel.
Logiciel sur ordinateur Cinelerra
On trouve sur smartphone des logiciel de production vidéo qui permettent de faire un montage vidéo mais leur capacité reste sommaire, surtout dans notre contexte où la masse de vidéo à traiter exigent une grande capacité de calcul pour pouvoir le faire confortablement.
J’utilise naturellement un logiciel libre sur PC: Cinelerra.
Afin d’accélérer les temps de traitement j’ai mis en place une grappe de calcul qui réparti le travail sur 2 PC. Je détaille sa mise en œuvre sur ce billet de mon blog professionnel
Trame de montage
Toutes mes vidéo ont la même structure. Cela me permet de gagner du temps lors du montage. Mes vidéos ont la forme suivante:
- Un titre KITEJUST4FUN
- Un sous-titre le cas échéant
- La vidéo avec effets de transition : fondu, éclairs et zoom
- Le rappel du site www.kitejust4fun.fr en bas à droite
- Une bande son musicale sans droits d’auteurs
- Une générique de fin avec : mention de la bande son, copyleft en mon nom et un rappel du site www.kitejust4fun.fr
Bande son
Je trouve mes bande son sur les sites comme:
Copyleft
Il s’agit du copyright que j’appose sur ma vidéo. Dans mon cas je diffuse mes vidéo sous licence Créative Common donc le copyright et plutôt un copyleft. J’ai choisi la licence CC-BY-SA qui est la plus libre possible tout en étant protectrice de la paternité et de la diffusion.
Format de sortie
J’utilise le format H265 pour produire mes vidéo. Ce format offre un excellent taux de compression et me permet de réduire le temps de téléversement vers la plateforme de diffusion.
Diffusion
Avant d’aborder le thème des plateformes de diffusion je vais m’attarder sur la législation.
La législation
Droit d’auteur bande sonore
Je trouve normal de rémunérer le travail de quiconque. Ainsi il faut s’acquitter d’une redevance pour la bande musicale utilisée dans la vidéo produite selon le bon vouloir du propriétaire des droits. Tout cela est bien normal. Comme les éditeurs de musiques veillent bien sur leur source de revenu (après avoir payer des avances sur droits d’auteurs aux artistes), vous n’allez pas pouvoir diffuser le dernier tube à la mode en musique de fond de votre vidéo sur internet. Tout cela est bien normal.
Donc je n’utilise aucune musique soumises à des droit d’auteurs dans mes vidéo. Ainsi je n’enfreins aucune loi et je ne vole personne.
Droit à l’image et vie privée
Tant que la vidéo n’est pas diffusée il n’y a pas de problème. Dès que vous diffusez la vidéo toute personne apparaissant sur la vidéo à un droit à l’image et à la vie privée. Il faut son accord pour apparaître sur la vidéo.
Monuments
Les monuments et édifice peuvent être soumis à des droits qui restreignent la diffusion de vidéo les montrant. Ainsi la tour Eiffel ne peut pas stricto sensu faire l’objet de diffusion en vidéo montrant son illumination la nuit sans autorisation. Bien-sûr personne n’a été attaquée en justice pour avoir mis sur Flickr une photo des scintillements de la tour Eiffel. Mais rien n’en empêcherait la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel de le faire !
Un autre exemple est l’Axe Majeure à Cergy-Pontoise. Comme indiqué ici même pour une utilisation non commerciale et destinée à être largement diffusée il faut obtenir les droits !
Les plateformes de diffusion
La vidéo est prête et respecte les contraintes légales. Nous n’avons plus qu’à la diffuser pour promouvoir le cerf-volant. Même en H265 une vidéo de 4 min fait entre 10-30 Mo. Pour peu qu’elle deviennent virale, d’aucun ne possède le canal pour diffuser lui-même ses vidéo. Une plateforme de diffusion tel que Youtube ou Vimeo permet de s’affranchir des contraintes d’infrastructure.
Personnellement je passe par Youtube comme plateforme de diffusion. C’est pour moi la façon plus simple de rendre disponible mes vidéos et c’est gratuit. Une autre solution serait d’utiliser le logiciel MediaGoblin pour auto-héberger mes vidéo si toutefois je dispose un jour d’une bande passante suffisante en sortie…
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