Dans mon billet précédent j’exposais le faible coût de l’heure de vol d’un revo. Cependant le perception de la valeur qu’a le public sur les cerfs-volants pilotables constitue toujours un frein à l’acquisition et donc à la pratique du cerf-volant.
Coût d’entrée et valeur perçue
On a vu que l’heure de vol revient vraiment bon marché mais c’est bien le coût d’entrée qui reste un frein. Pourquoi ?
Vue du public
Tout d’abord le public considère que le cerf-volant est un jouet donc là valeur perçue est faible. Pour lui le cerf-volant ne doit pas coûter plus de quelques dizaines d’euro.
Ensuite les marchands du temple en proposant des jouets ont promu des cerfs-volants de mauvaise qualité qui sont une source de frustration pour les acquéreurs.
Ainsi vouloir réduire le prix pour attirer plus de pratiquant se fait hélas au détriment de la qualité et de la viabilité économique de la filière. De plus le public est conforté dans son idée d’une valeur perçue faible.
Vue des pratiquants
Le public néophyte n’est pas le seul à voir dans un cerf-volant un objet de peu de valeur. Les pratiquants eux-même y sont pour quelque chose.
Si le cerf-volant 2 lignes précède historiquement l’apparition du 4 lignes, les pilotes 2 lignes voient parfois dans le 4 lignes un objet extraterrestre qui n’est pas un cerf-volant. Ce qui est évidement faux puisque le 4 lignes est l’aboutissement des panneaux des 2 lignes. Le 4 lignes est le cerf-volant pilotable par excellence.
On assiste ainsi à des discours qui émanent des cerfs-volistes même pour argumenter que le 4 lignes n’étant constitué que d’un plan ne doit pas coûter bien cher à fabriquer. Le français étant expert en copie….il n’en fallait pas plus pour aboutir à une effervescence d’apparition de revo faits maison dont les qualités de vol peuvent laisser à désirer.
Restaurer la valeur perçue
Un coût élevé semple incompatible à l’accessibilité de la pratique. Pourtant ne peut-on pas restaurer une valeur perçue correcte sans freiner l’accès à la pratique ? Peut-on maintenir un prix qui permette de soutenir la filière économique – c’est primordial car n’est pas fabriquant de révo qui veut – tout en le faisant accepter au néophyte ? Dans un tout autre domaine de vulgaires bouts d’électronique appelés smartphone sont vendu 1000€ pour un coût de fabrication de 100€. Et il y a foule à faire la queue pour en acheter !
Non à la contrefaçon
Le meilleurs moyen de ruiner les efforts de restauration de la valeur perçue est de continuer comme je le vois souvent de verser dans la contrefaçon. Pour autant des modèles libres existent et c’est tant mieux. Donc en respectant la propriété des uns et des autres et en favorisant la création de modèles personnels originaux on peut restaurer la valeur perçue.
Prêt de matériel
Des initiatives prises par des cerfs-volistes partageurs ont existées (de mémoire le SMKC) afin de faire circuler par voie postale des CV en prêts. Cela avait permis à des pilotes de tester du matériel sans en supporter le coût d’acquisition. Des écoles de cerf-volant (comme Kit’Anim de Steff FERME) peuvent fournir du matériel de qualité aux élèves.
Démonstrateur
La qualité d’un produit se forge par la preuve de la démonstration. Contrairement aux smartphones que j’évoquais, le revo nécessite une habilité du pilote. La démonstration nécessite des pilotes aguerris. Elle permet de montrer les capacités de vol et effectuée en réel suscite plus facilement les vocations. Actuellement les démonstrateurs sont peu nombreux: on les retrouve sur les festivals mais on en croise rarement quand on va voler chacun dans son coin. Cette pénurie de démonstrateur cache une pénurie de pilotes avec un certain niveau et surtout de pilotes prêts à s’investir dans de la démonstration dans une activité bénévole….
Favoriser la pratique
Une émulation des pilotes afin de constituer un vivier de démonstrateur semble être une évidence. Le club 38 est une manière d’y parvenir mais la pratique de la compétition également.
Le chemin s’annonce long afin de restaurer en France la valeur perçue du cerf-volant 4 lignes mais cela ne tient qu’aux pilotes de faire vivre leur passion.
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Je suis entièrement d’accord
Le budget peut sembler lourd mais quel plaisir de faire danser son cerf volant sur ses musiques préférées
Pour le fun et l’humilité face aux vents impétueux j’adore le cerf volant
Les gens sont curieux d’abord et on très vite envie d’essayer les 2 lignes essentiellement
Mais c’est le début
Ensuite le virus se transmet
Le courant passe et le plaisir de partager fait son œuvre
Didier
Et bonjour aux lucaniens